L’idée d’aujourd’hui fait un autre pas vers un salut rapide, et c’est certes un pas de géant Il couvre une distance si grande qu’il te dépose juste en deçà du Ciel, avec le but en vue et les obstacles derrière toi. Ton pied a touché les pelouses qui t’accueillent aux portes du Ciel, le lieu tranquille de la paix où tu attends avec certitude le dernier pas de Dieu. Comme nous avançons maintenant loin de la terre Comme nous approchons de notre but Comme il est court le voyage qui reste à faire
Accepte l’idée d’aujourd’hui, et tu as dépassé toute anxiété, tous les abîmes de l’enfer, toute la noirceur de la dépression, les pensées de péché et la dévastation amenés par la culpabilité, accepte l’idée d’aujourd’hui, et tu as délivré le monde de tout emprisonnement en relâchant les lourdes chaînes qui refermaient sur lui la porte de la liberté. Tu es sauvé, et ton salut devient ainsi le don que tu fais au monde, parce que tu as reçu.
En aucun instant la dépression n’est ressentie, ni la douleur éprouvée ni la perte perçue. En aucun instant le chagrin ne peut être placé sur un trône et adoré fidèlement. En aucun instant il n’est même possible de mourir. Ainsi chaque instant donné à Dieu en passant, avec le suivant qui Lui est déjà donné, est un temps de ta délivrance de la tristesse, de la douleur et même de la mort.
Dieu tient ton futur comme II tient ton passé et ton présent. Ils ne font qu’un pour Lui et ils devraient donc ne faire qu’un pour toi. Or en ce monde, la progression temporelle semble encore réelle. Il ne t’est donc pas demandé de comprendre l’absence de suite qui se trouve réellement dans le temps. Il t’est demandé de lâcher prise du futur et de le mettre entre les Mains de Dieu. Et tu verras par ton expérience seulement que tu as mis aussi le passé et le présent entre Ses Mains, parce que le passé ne te punira plus et que la crainte future sera maintenant insignifiante.
Libère le futur. Car le passé a disparu et ce qui est présent, libéré de son legs de chagrin et de misère, de douleur et de perte, devient l’instant où le temps échappe de l’esclavage des illusions où il poursuit son impitoyable, inévitable course. Alors chaque instant qui était l’esclave du temps est transformé en un instant saint, quand la lumière qui était gardée cachée dans le Fils de Dieu est libérée pour bénir le monde. Maintenant il est libre, et toute sa gloire luit sur un monde rendu libre avec lui, pour partager sa sainteté.
Si tu peux voir la leçon d’aujourd’hui comme la délivrance qu’elle est réellement, tu n’hésiteras pas à donner autant d’effort constant que tu le peux, pour en faire une partie de toi. Comme elle devient une pensée qui gouverne ton esprit, une habitude dans ton répertoire de résolution de problèmes, une façon de réagir rapidement à la tentation, tu étends ton apprentissage au monde. Et comme tu apprends à voir le salut en toutes choses, ainsi le monde percevra qu’il est sauvé.
Quelle inquiétude peut avoir celui qui remet son avenir entre les Mains aimantes de Dieu De quoi peut-il souffrir Qu’est-ce qui peut lui causer de la douleur ou lui faire éprouver une perte Que peut-il craindre Et que peut-il regarder autrement qu’avec amour Car celui qui a échappé de toute peur de douleur future a trouvé sa voie vers la paix présente et la certitude d’une sollicitude que le monde ne peut jamais menacer. Il est sûr que sa perception peut être fautive, mais qu’elle ne manquera jamais d’être corrigée. I est libre de choisir à nouveau lorsqu’il a été trompé de changer d’esprit quand il a fait des erreurs.
Mets donc ton futur entre les Mains de Dieu. Car ainsi tu appelles la mémoire de Lui à revenir, pour remplacer toutes tes pensées de péché et de mal par la vérité de l’amour. Penses-tu que le monde pourrait manquer d’y gagner, et chaque créature vivante ne pas répondre par une perception guérie Qui se confie lui-même à Dieu a aussi mis le monde entre les Mains auxquelles il a lui-même fait appel pour trouver le réconfort et la sécurité. Il met de côté les illusions malades du monde aussi bien que les siennes, et il offre la paix aux unes comme aux autres.
Maintenant nous sommes certes sauvés. Car entre les Mains de Dieu nous reposons imperturbable, sûr que seul du bien peut nous arriver. Si nous oublions, nous serons doucement rassurés. Si nous acceptons une pensée qui ne pardonne pas, elle sera tôt remplacée par le reflet de l’amour. Et si nous sommes tentés d’attaquer, nous ferons appel à Celui Qui veille sur notre repos afin qu’il fasse pour nous le choix qui laisse la tentation loin derrière nous. Le monde n’est plus notre ennemi, car nous avons choisi d’être son ami.